L'école buissonnière
L’on
m’a donné des Mots aux souillures blessantes,
Là, sur ces
bancs d’école aux déraisons absentes,
À coup de règle en
bois j’apprenais tout par cœur
… Le pronom relatif à quel
qu’endroit m’écœure ;
L’on voulait, là, m’offrir la
belle connaissance,
Ouvrir à mon esprit, de tous les Mots, le
sens
Afin qu’au gré des jours je fus un homme sûr
D’un
savoir inculqué à grands coups de blessures ;
L’on n’a
pas vu pourtant mon esprit voyager
Chaque fois qu’un copain, là,
se faisait juger
Pour quelques fautes fait’s à ce
Français-penseur
Dont l’instit orgueilleux se voulait
défenseur,
Et lorsqu’à regarder ma médiocre
orthographe
L’on me jeta dehors d’un coup de pile ou face,
Ces
pauvres gens, nommés de leurs trop grands diplômes,
Ignoraient,
pour les Mots, l’amour qu’avait ce môme,
Ce gosse qui,
déjà, méconnaissant la verve,
Recherchait, dans l’Écrit, les
vrais Mots … ceux qui servent
À détrôner celui qui enseigne
surtout
Les esprits, là, soumis mais pas ceux qui
échouent,
Aussi sur mon bateau, les Mots comme grand-voile
Et
le ciel indigo ébouriffé d’étoiles,
Je fais depuis trente ans
l’école buissonnière,
Écrivant Liberté à ma propre manière.
Alain Girard
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Commentaires
merci Fanfan!
toutes mes Amitiés. Alain
Bonsoir Alain, et c'est joli votre manière d'écrire les mots et d'exprimer les sentiments vrais...
Mes amitiés, fanfan